Ibn 'Atâ Allâh et la naissance de la confrérie Shadilite (Epuisé)

89,00 €
Rupture de stock
  • 323
  • Avril 1990

Les sentences (Hikam) éditées et traduites ici sont un des textes les plus lus et médités par les spirituels musulmans, depuis sept siècles. Belles dans leur facture littéraire, très dense quant à leur contenu, elles ont enchanté la mémoire, nourri l'intelligence, provoqué la réflexion. D'où les nombreux commentaires dont elles ont été l'objet...

Quantité


Les sentences (Hikam) éditées et traduites ici sont un des textes les plus lus et médités par les spirituels musulmans, depuis sept siècles. Belles dans leur facture littéraire, très dense quant à leur contenu, elles ont enchanté la mémoire, nourri l'intelligence, provoqué la réflexion. D'où les nombreux commentaires dont elles ont été l'objet. Nous les avons situé dans leur temps en brossant, dans l'introduction, d'une part le tableau de l'évolution du soufisme et de la naissance de la confrérie Shâdilite dont Ibn 'Atâ Allâh est l'un des fondateurs, et d'autre part, en analysant les recueils de Hikam composés avant celui de notre auteur. Dans les notes explicatives, nous avons analysé les principaux termes techniques de la mystique musulmane en remontant aux sources de la littérature soufie, pour saisir la naissance du sens dans l'experience originelle qu'Ibn 'Atâ Allâh revit en méditant les grands thèmes du mysticisme classique. 

Fiche technique

Référence
9782721460226
Date de parution
Avril 1990
Collection
Recherches
Hauteur (mm)
245
Largeur (mm)
180
Epaisseur (mm)
26
Poids (g)
706
Format
Relié
Format bis
Couverture cartonnée
Langue
Français - Arabe
Traduction
Nwyia, Paul
Pages
323
Nwyia, Paul

Paul Nwyia était originaire de la région de Amadiya (al-‘Imâdiyya), dans l’extrême nord de l’Irak. Il appartenait par sa naissance à la minorité chrétienne assyro-chaldéenne et avait pour langue maternelle le soureth, forme dialectale du syriaque oriental.

Spécialiste de la mystique musulmane, Paul Nwyia consacre ses premiers travaux au soufi andalou-marocain Ibn 'Abbâd de Ronda (m. 1390), ce qui l'amène à entreprendre l’édition et la traduction des Sentences (Hikam) d’Ibn 'Atâ' Allâh al-Iskandarî (m. 1309), commentées par Ibn 'Abbâd, et à étudier l'école shâdhilite à laquelle se rattachent les deux shaykhs.

La traduction et le commentaire des Hikam le conduisent à leur tour à s'interroger sur l'origine et l'évolution du lexique technique des soufis. Il reprend donc la question déjà étudiée par Massignon (1922), mais en s’appuyant sur des sources méconnues et en partie inédites des IIème et IVème siècles de l'hégire (œuvres de Shaqîq al-Balkhî, d’Abû Sa‘îd al-Kharrâz, d’Abû’l-Hasan al-Nûrî et de Niffarî, entre autres), qu’il s’emploie parallèlement à traduire et publier en édition critique dans la collection « Recherches » et sous forme d’articles dans les Mélanges de l’Université Saint-Joseph (Beyrouth). Le travail de Paul Nwyia met en évidence le passage en deux siècles d'une exégèse introspective du Coran à une herméneutique de l'expérience spirituelle créant son propre langage. Il complète l’enquête de Massignon dont il confirme l’intuition décisive (l’origine coranique du langage mystique) tout en réévaluant le rôle historique de Hallâj, parfois exagéré par son prédécesseur.

Élu à la Vème Section de l’EPHE sur la chaire de mystique musulmane, c’est d’abord à Louis Massignon, initiateur de la discipline, que Paul Nwyia consacre ses premières conférences. Les années suivantes, il aborde le thème des « figures bibliques » dans la lecture mystique du Coran, en commençant après une approche introductive (‘Alâ' al-Dawla Simnânî, Abû'l-Hasan Alî al-Harrâlî) par la figure d’Adam. L’autre moitié de son enseignement est réservée à la traduction des Mawâqif de Niffarî et de leur commentaire par le mystique akbarien Tilimsânî (m. 1291). Paul Nwyia ambitionnait de publier la traduction intégrale de cette œuvre. Disparu prématurément le 5 février 1980, il ne put mener ce projet à son terme.

Ibn ‘Atâ Allâh Al-Sakandarî

Né à Alexandrie au milieu du XIIIe siècle, mort au Caire en 1309, Ibn ‘Atâ Allâh al-Sakandarî est une figure majeure de la spiritualité musulmane. Issu d’une famille de savants renommés d’Égypte, il fait lui-même de solides études religieuses : credo, hadith mais surtout jurisprudence (fiqh) où il excellera au point de devenir le faqîh malékite d’Alexandrie. D’abord opposé, par préjugés, à la voie spirituelle de l’Islam (le soufisme), il rencontre le maître soufi de son époque, Abû l-‘Abbâs al-Mursî, qui met un terme à tous les présupposés d’Ibn ‘Atâ Allâh. Définitivement acquis au soufisme, notre auteur assumera auprès des générations ultérieures un rôle similaire à ‘Abd al-Qâdir al-Jilanî ou Abû Hâmid al-Ghazâlî : celui du savant-soufi, maître des connaissances exotériques et ésotériques.