Lettre ouverte aux prétendus soufis
  • Lettre ouverte aux prétendus soufis

Lettre ouverte aux prétendus soufis

7,50 €
Disponible
  • 62
  • Septembre 2022
Le soufisme, devenu tendance et « à la mode », tend à revêtir une apparence dérivée désormais des courants néospiritualistes actuels. Certains de ceux qui s’en déclarent les représentants tendent à le dissoudre dans le mouvement new age et ses dérivés. Qushayri déclarait, dès les premiers siècles de l’islam, que « le soufisme est mort ». On n’ose imaginer ce qu’il écrirait aujourd’hui et même se demander s’il écrirait tout court. S’il demeure encore des maîtres spirituels, il ne reste plus guère de disciples.
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Dans les premiers temps de l’islam, nul ne prenait la fonction de guide avant d’avoir étudié en profondeur les sciences religieuses qu’il devait enseigner.

Sharani

Le soufisme, devenu tendance et « à la mode », tend à revêtir une apparence dérivée désormais des courants néospiritualistes actuels. Certains de ceux qui s’en déclarent les représentants tendent à le dissoudre dans le mouvement new age et ses dérivés. Qushayri déclarait, dès les premiers siècles de l’islam, que « le soufisme est mort ». On n’ose imaginer ce qu’il écrirait aujourd’hui et même se demander s’il écrirait tout court. S’il demeure encore des maîtres spirituels, il ne reste plus guère de disciples.

Le présent recueil soulignait déjà voilà bien des siècles une tendance qui est devenue majoritaire aujourd’hui : se servir du soufisme pour se mentir à soi-même au lieu de lutter contre son ego et ses pièges. Ce sont ces nouveaux tartuffes du monde de la spiritualité, hypocrites et autres usurpateurs, dont il est question dans la traduction partielle de ce traité. En ce sens, il est d’une utilité permanente pour tous ceux qui s’intéressent à la spiritualité et veulent comprendre comment certains se servent d’un rattachement à une confrérie pour renforcer leurs travers confirmant ainsi, si besoin, que « rien ne brûle en enfer que le moi ».

Ce volume constitue une critique prémonitoire de la récupération du soufisme par ceux qui s'en servent pour ne pas se regarder en face. Il constitue au passage un rappel de la signification intérieure des fondements de la religion musulmane. Écrit au Xème siècle ce texte retrouve aujourd'hui une étonnante actualité. Un livre inédit d'un grand auteur du soufisme qui mérite d'être relu aujourd'hui.

En résumé, un texte accessible à tout simple musulman comme à toute personne qui souhaite comprendre ce qu’est l’islam et qui vient compléter l’autre ouvrage du même auteur publié par éditions i : Les secrets des cinq piliers de l’islam (traduit par A. Gouraud)

Sharani (Le Caire, 1493-1565) compte parmi les plus éminents saints et maîtres de l’islam. Reconnu comme un vivificateur de la tradition musulmane, rattaché au courant spirituel d’Ibn Arabi, l’œuvre de Sharani compte plus de trois cents ouvrages couvrant toutes les sciences sacrées de l’islam, de la métaphysique au droit en passant par le soufisme.

Fiche technique

Référence
9782376500865
Date de parution
Septembre 2022
Hauteur (mm)
190
Largeur (mm)
125
Epaisseur (mm)
7
Poids (g)
100
Format
Broché
Langue
Français
Traduction
Hamid Redouane
Pages
62
As-Sharani, Abu al-Mawahib 'Abd al-Wahhab ibn Ahmad

Sharani, de son nom complet Abu al-Mawahib 'Abd al-Wahhab ibn Ahmad al-Sha'rani (Le Caire, 1493-1565), est l'un des plus éminents saints et maîtres de l'islam. Il est reconnu comme un rénovateur de la Tradition musulmane, dans sa double dimension exotérique et ésotérique, au XVIème siècle, époque où les tendances exclusivistes tendent à s'affirmer au sein des différentes écoles juridiques ou même des confréries, conséquence du déclin de la civilisation et des sciences islamiques. Sharani est par ailleurs témoin de la fin de la dynastie mamelouk et des débuts de la domination ottomane. Soufi rattaché au courant spirituel d'Ibn Arabi, théologien acharite, juriste chafiite, exégète du Coran, savant du hadith, mais aussi poète, grammairien, Sharani bénéficia des enseignements de grands maîtres, comme Jalal al-Din al-Suyuti (1445-1505) et Zakariyya al-Ansari (1420-1520), mais aussi 'Ali al-Khawwas (m. 1532), un saint illettré, lui-même cité par le pape François dans son encyclique « Laudato Si ».

L'oeuvre de Sharani compte plus de trois cents ouvrages couvrant toutes les sciences sacrées de l'islam, métaphysique, théologie, droit, soufisme, etc. Malgré leur importance, on trouve très peu de traductions de ses écrits en langues occidentales. Autorité religieuse, acteur de la vie intellectuelle de son temps, éveilleur des consciences auprès des puissants comme des plus humbles, Sharani s'investissait également beaucoup, en tant que maître d'un ordre contemplatif de la voie Shadhiliyya, dans l'enseignement et dans l'accompagnement de ses disciples ainsi que dans la direction du centre spirituel et religieux dont il avait la charge.

Sharani vécut soixante-quatorze ans. Son oeuvre, son héritage intellectuel et spirituel, sa vie tout entière traduisent une inspiration divine et une fidélité exceptionnelle au modèle de perfection incarné par le Prophète Muhammad, signes distinctifs de la sainteté en islam. Le jour où il rendit l'âme, un corte ge immense accompagna sa dépouille jusqu'a la grande mosque e d'al-Azhar, ou plus de cinquante mille personnes firent la prie re funéraire et lui rendirent hommage.