Les Règles de Bienséance de l'Ame

7,00 €
Disponible
  • 239
  • Mars 2003

Ce livre traite de "l'examen de conscience" Muhâssabatu Al-nafs que tout croyant doit avoir à l'égard de sa propre âme.

Quantité

"Sache ! ô mon frère que les gens ne sont autant sincères dans leurs œuvres que selon le degré de la connaissance u'ils ont de Dieu, qu'ils ne sont humbles devant Lui que selon le degré de leur connaissance à Son sujet, qu'ils ne Lui rendent grâce pour Ses bienfaits que selon le degré de leur connaissance à Son sujet, qu'ils craignent et espèrent en Lui qu'en fonction du degré de cette connaissance. Qu'ils ont une bonne opinion de Lui en fonction du degré de cette connaissance qu'ils endurent Son obéissance, évitent Sa désobéissance et supportent la dissimulation de Son obéissance et les épreuves que leur imposent ses Arrêts en fonction du degré de la connaissance qu'ils ont de Dieu, qu'ils aiment ce qu'Il aime et abhorrent ce qu'Il déteste en fontion du degré de cette connaissance. Ainsi celui qui rate la connaissance de Dieu s'expose à la déficience dans tout ce que nous avons indiqué selon ce qu'il a raté de cette connaissance et selon ce qu'il en a reçu. Il en va de même de sa part en matière de bien et de mal. Aussi, cherche ô mon frère cette connaissance auprès de celui qui la possède avec l'attitude de l'humble qui ne la mérite pas si l'on se tient à sa propre valeur. Car les savants n'ont atteint autant de sommets en matière de savoir que grâce à leur sincérité dans la recherche et au fait qu'ils accordent aux choses leurs justes places." Muhâsibî.

Fiche technique

Référence
9782911509742
Date de parution
Mars 2003
Hauteur (mm)
180
Largeur (mm)
110
Epaisseur (mm)
12
Poids (g)
200
Format
Broché
Langue
Français
Traduction
As-Saber, 'Abdallah
Pages
239
Al-Muhâsibî, Al-Hârith

Mystique musulman, né à Baṣra, mort à Baghdād. Son nom de Muḥāsibī signifie « celui qui pratique l'examen de conscience » ou, plus exactement, « celui qui règle ses comptes avec un autre » (entendons Dieu). Il est très attaché aux traditions et s'intéresse surtout à leur « texte », à la valeur religieuse de celui-ci, plus qu'à l'isnād, la chaîne des transmetteurs à laquelle la critique du ḥadīth donne l'importance principale. Il est, en outre, versé dans la philosophie et sait manier le lexique des théologiens de son temps. Ses écrits manifestent une grande exactitude technique.

Le but que se propose al-Muḥāsibī est la transformation interne de l'homme par la mise en œuvre d'une méthode spirituelle de discernement entre ce qui en nous peut servir Dieu et ce que Dieu n'agrée pas. Ses analyses ont une réelle finesse psychologique et morale. Par cette surveillance vigilante qui sait à la fois éviter le rigorisme et le quiétisme de certains autres mystiques, le croyant verra naître en lui et se succéder des « états » intérieurs (aḥwāl), qui, selon la formule de Louis Massignon, « ouvrent son âme à l'infusion de touches divines (ḥulūl al-fawā'iḍ) qui transforment sa volonté ».

On a gardé d'al-Muḥāsibī son Kitāb al-Tawahhum, qui trace, à partir de la vie sensible, le chemin vers la vision de l'essence divine, source de la joie parfaite. L'illustration de sa méthode se trouve dans son grand ouvrage intitulé al-Ri‘āya li-ḥuqūq Allāh (Règle de vie en vue de l'observation des droits de Dieu), qui contient, en particulier, une longue étude sur le repentir, ou retour à Dieu, la tawba.