

A étudier l'orientalisme, présent en politique et en littérature, dans les récits de voyage et dans la science, on apprend donc peu de choses sur l'Orient, et beaucoup sur l'Occident. C'est de ce discours qu'on trouvera ici la magistrale archéologie, augmentée de la préface que l'auteur rédigea en 2003 pour le 25e anniversaire de la publication originale de l'ouvrage...
D'Eschyle à Kissinger, de Marx à Barrès, l'Occident a tenu un discours sur l'Orient. Mais, puisque "l'Orient" n'existe pas, d'où vient ce discours et comment expliquer son étonnante stabilité à travers les âges et les idéologies? "L'Orient" est une création de l'Occident, son double, son contraire, l'incarnation de ses craintes et de son sentiment de supériorité tout à la fois, la chair d'un corps dont il ne voudrait être que l'esprit. A étudier l'orientalisme, présent en politique et en littérature, dans les récits de voyage et dans la science, on apprend donc peu de choses sur l'Orient, et beaucoup sur l'Occident. C'est de ce discours qu'on trouvera ici la magistrale archéologie, augmentée de la préface que l'auteur rédigea en 2003 pour le 25e anniversaire de la publication originale de l'ouvrage.
Fiche technique
Edward Wadie Saïd, (Jérusalem, 1er novembre 1935 - New York, 25 septembre 2003) est un universitaire, théoricien littéraire et critique palestino-américain.
Il a enseigné, de 1963 jusqu'à sa mort en 2003, la littérature anglaise et la littérature comparée à l'université Columbia de New York. Il est l'auteur de nombreux livres de critique littéraire et musicale, il a beaucoup écrit aussi sur le conflit israélo-palestinien et sur le Moyen-Orient. Robert Fisk a dit de lui qu'il était la « voix politique la plus puissante [most powerful political voice] » pour les Palestiniens.
Son ouvrage le plus célèbre est L'Orientalisme. L'Orient créé par l'Occident (Orientalism), publié en 1978 et traduit en français aux Éditions du Seuil en 1980. L'ouvrage eut un retentissement international et fut traduit en trente-six langues ; il est considéré comme un des textes fondateurs des études postcoloniales.