Les voies de l'Amabilité dans la tradition musulmane

5,00 €
Disponible
  • 87
  • Septembre 2001

Ce recueil de hadiths est un enseignement précieux de la personnalité, de la douceur du caractère.

Quantité

Extrait: « Nous demandâmes : ‘’Ô Messager de Dieu ! Nous sommes des gens éloignés de la ville, nous voudrions que tu nous enseignes une action qui, si Dieu veut, nous sera profitable.’’

Il dit : "Ne néglige aucune bonne action, même le fait de vider une partie de ton seau dans le récipient de celui qui vient puiser de l’eau ou de parler avec ton frère avec un visage souriant.’’ »


Fiche technique

Référence
9782914566025
Date de parution
Septembre 2001
Hauteur (mm)
180
Largeur (mm)
110
Epaisseur (mm)
8
Poids (g)
80
Format
Broché
Langue
Français
Traduction
Haridi, 'Azzeddine
Pages
87
Ibn abî Dunyâ

A Baghdâd, lieu de naissance et de séjour quasi permanent d’Ibn Abî ad-Dunyâ, la tendance ascétiste faisait partie de la sphère sunnite. Un bon nombre d’ascètes étaient traditionnistes et vice-versa. Même dans les milieux traditionalistes les plus intransigeants, les mystiques jouissaient d’une large tolérance. Ahmad ibn Hanbal (m. 241), maître d’Ibn Abî ad-Dunyâ en matière de fiqh, évoquait avec beaucoup de respect Ma‘rûf al-Karkhî (m. 200).

Il entretenait des liens assez étroits avec Bichr al-Hâfî (m. 227) et n’hésitait pas à faire l’éloge d’al-Hârith ibn Asad al-Muhâsibî (243), maître d’al-Junayd, le maître de la communauté soufie, et auteur de plusieurs ouvrages sur l’ascèse vis-à-vis desquels Ahmad manifestait certaines réserves.

Ibn Abî ad-Dunyâ n’était pas étranger à cette atmosphère, où le traditionalisme et le mysticisme étaient en symbiose. Son intérêt était cependant porté sur tout ce qui se rapporte à l’ascèse et à la morale, et ce à un âge assez précoce. Avant même l’âge de dix ans, il assistait à des séances de hadîth où d’illustres traditionnistes transmettaient oralement leurs connaissances en la matière.

On peut également supposer qu’il maîtrisait parfaitement les bases de plusieurs branches du savoir dont l’acquisition était nécessaire pour quelqu’un qui était chargé d’éduquer les enfants de califes et de princes. Mais ce qui est sûr, à travers l’œuvre qu’il nous a léguée, c’est qu’il était particulièrement habité par tout ce qui se rapportait à la morale ou à la spiritualité.

Le souvenir de ses réunions privées avec son maître al-Burjulânî, dans l’un des coins de la mosquée, “derrière un grand panier de fruits appartenant à un marchand de légumes”, alors qu’il n’était âgé que de dix ans environ, l’a certainement marqué à vie, en sorte que son œuvre ne fut qu’un prolongement, savamment enrichi, de ces moments exceptionnels où l’ascèse et l’éthique dominaient les propos du maître. Ces deux valeurs ont été un fil conducteur dans l’itinéraire d’Ibn Abî ad-Dunyâ et un contenu récurrent dans ses œuvres, au point d’en faire un phénomène particulier dans la littérature religieuse musulmane.

Ces indices, ajoutés aux éléments biographiques concernant Ibn Abî ad-Dunyâ, nous autorisent à penser qu’il portait un regard très critique sur les mœurs de son époque. D’où l’aspect purement moraliste de l’ensemble de ses recueils. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard qu’Abû Hâmid al-Ghazâlî (m. 505) ait, plus tard, amplement puisé dans son héritage.