L'épitre sur l'intellect. Al-rissala fi-l-'aql

12,50 €
Disponible
  • 110
  • Février 2015

L'Epître sur l'intellect occupe une place singulière dans l'histoire de la philosophie entre la naissance de la falsafa et sa consommation dans l'œuvre d'Avicenne. C'est par la philosophie arabe que le Platonisme s'est transmis aux théologiens latins, tels saint Thomas et Duns Scot, avec des suites jusqu'au 18e siècle...

Quantité

L'Epître sur l'intellect occupe une place singulière dans l'histoire de la philosophie entre la naissance de la falsafa et sa consommation dans l'œuvre d'Avicenne. C'est par la philosophie arabe que le Platonisme s'est transmis aux théologiens latins, tels saint Thomas et Duns Scot, avec des suites jusqu'au 18e siècle, comme le montre Jean Jolivet : " Avançons donc que l'opuscule farabien a contenu à un état plus ou moins explicite les thèses récurrentes du platonisme : identité de l'être et de l'intelligible, structure hiérarchique du réel, salut qui s'opère par la conversion du sensible à l'Idée ou à l'Intelligence donatrice des formes ; qu'il a été ainsi habité par les ambitions de cette philosophie mais aussi par ses illusions - celles de pouvoir rejoindre le réel par simples concepts, d'assurer par une politique de philosophes le salut d'une humanité qui pour sa majeure partie en est incapable. Plus ou moins reconnaissables, ces rêves ont duré jusqu'à ce qu'un philosophe ait remplacé la noétique par la critique, distingué l'entendement et la raison, le concept et l'idée, remplacé les " universaux pratiques ", comme dit al-Fârâbi, par les impératifs de la raison. Tout un âge de la spéculation se refléterait donc dans l'Epître que l'on va lire, comme dans un miroir placé en son centre ".

Fiche technique

Référence
9782747515016
Date de parution
Février 2015
Collection
Traduire la philosophie
Hauteur (mm)
215
Largeur (mm)
132
Epaisseur (mm)
7
Poids (g)
160
Format
Broché
Langue
Français
Traduction
Dyala, Hamza
Préface
Jolivet, Jean et postface de Brague, Rémi
Pages
110
Al-Fârabi, Abu Nassr

Fârâbî de son nom complet Abû Nasr Muhammad ibn Muhammad ibn Tarkhân ibn Uzalagh al-Fârâbî également connu en Occident sous les noms de Alpharabius, Al-Farabi, Farabi, Abunaser ou Alfarabi est un philosophe musulman médiéval persan. Né en 872 à Wâsij près de Farab en Transoxiane, ou à Faryab au Grand Khorassan, il meurt à Damas, en Syrie en 950. Il approfondit toutes les sciences et tous les arts de son temps, et est appelé le Second instituteur de l'intelligence.

Il étudie à Bagdad (actuel Irak). On lui doit un commentaire de La République de Platon, ainsi qu'un Sommaire des Lois de Platon. Il fut aussi un théoricien de la musique et un excellent joueur de luth.

Fârâbî fut appelé le « Second Maître » par Maïmonide, le « Premier Maître » n'étant autre qu'Aristote. Il est l'un des premiers à étudier, à commenter et à répandre parmi les musulmans la connaissance d'Aristote et à influencer l'école péripatétique orientale.

Son éloquence, ses talents dans la musique et la poésie lui concilièrent l'estime du sultan de Syrie, Seïf-ed-Daulah, qui voulut l'attacher à sa cour de Damas. Mais Farabi s'en excusa pour s'installer à Alep, voyager en Egypte, et revenir mourir à Damas en 950. Selon une autre version, il passa la plus grande partie de sa vie à la cour de Syrie dès 942, pensionné par le prince. Après avoir accompagné le souverain au cours d'une expédition, il déceda vers l'âge de 80 ans.

Il fut le maître à penser d'Avicenne (indirectement, celui-ci étant né en 980).