Les musulmans dans l'histoire de l'Europe - Tome 2, Passages et contacts en Méditerranée
- 640
- Septembre 2011
Comme le premier, ce second tome se réfère directement à des débats civiques actuels, et plus particulièrement au projet de l’ « Euro méditerranée », avec ce qu’il implique comme questionnements à l’Union européenne. Là encore, il s’agit de rompre avec la vision classique de deux mondes, Europe et Islam...
Comme le premier, ce second tome se réfère directement à des débats civiques actuels, et plus particulièrement au projet de l’ « Euro méditerranée », avec ce qu’il implique comme questionnements à l’Union européenne. Là encore, il s’agit de rompre avec la vision classique de deux mondes, Europe et Islam, qui se regardent en chiens de faïence, en concluant parfois des alliances diplomatiques et en s’empruntant de temps en temps sur le plan culturel. Les auteurs infèrent de la longue présence musulmane en Europe, une toute autre perspective pour comprendre les relations et l’entre-deux de la Méditerranée. Leur argument est qu’une forte conflictualité entre l’Europe et les sociétés islamiques n’empêchait pas de véritables relations de continuum, à la fois culturel et humain, un peu comme aujourd’hui où ces relations sont tendues et crispées alors même que l’imbrication des populations est constante. Ils discutent alors l’idée reçue que ce continuum serait le fait de diasporas ou de médiateurs culturels privilégiés pour montrer que des dynamiques intégratrices animent, de part et d’autre et au cœur même de leurs structures, les sociétés en contact. Ce livre plus théorique invite à sortir d’une problématique toujours sous-jacente du « choc des civilisations », en montrant que les frontières politiques et religieuses ne recoupent pas nécessairement des ensembles culturels cohérents et que, si l’adversité politique ou religieuse est bien réelle, il ne faut pas en déduire des situations de vide ou d’interstices sur d’autres plans. Il permet d’affirmer que, sur un autre mode, plus culturel et social, les musulmans s’avèrent solubles dans l’Europe. Les antagonismes religieux ou politiques, aussi rédhibitoires soient-ils, ne doivent pas empêcher de voir les lieux d’une proximité ou d’une identité d’être, au sens de l’être social ou culturel et non pas au sens de l’humanisme.
Fiche technique
- Référence
- 9782226209115
- Date de parution
- Septembre 2011
- Collection
- Bibliothèque Histoire
- Hauteur (mm)
- 241
- Largeur (mm)
- 155
- Epaisseur (mm)
- 35
- Poids (g)
- 930
- Format
- Broché
- Langue
- Français
- Pages
- 640
- Dakhlia, Jocelyne
-
Jocelyne Dakhlia, née en 1959 à Bourg-en-Bresse, est une historienne et anthropologue franco-tunisienne.
Née en 1959 à Bourg-en-Bresse, d'un père tunisien et d'une mère française, elle vit en Tunisie jusqu'à la fin de ses études secondaires. Elle prépare ensuite et passe avec succès le concours d'entrée à l'École normale supérieure de Fontenay-aux-Roses.
Après sa thèse, fruit d'un travail de terrain dans le Jérid tunisien relaté dans L'Oubli de la cité, son premier livre, elle devient maître de conférences, puis directrice d'études à l'École des hautes études en sciences sociales.
Elle est membre du comité de direction de la revue Annales HSS. Par ailleurs, elle intervient fréquemment dans les débats concernant la Tunisie contemporaine ou la perception de l'islam en Europe.
Elle est membre de la commission française pour l'Unesco ainsi que du conseil scientifique du musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée.
Elle est cosignataire, avec un collectif d’intellectuels, d’une tribune parue le 11 février 2016 dans le quotidien Le Monde intitulée « Nuit de Cologne : « Kamel Daoud recycle les clichés orientalistes les plus éculés » ».
- Kaiser, Wolfgang
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Wolfgang Kaiser est historien, professeur d'histoire moderne à l'université Paris I Panthéon Sorbonne et directeur d'études à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales.