

Le Platon de Fârâbî présente Platon comme un homme qui eut à découvrir entièrement par lui-même la signification même de la philosophie....Par ce fait même, Fârâbî se révèle un vrai platonicien.
Le Platon de Fârâbî présente Platon comme un homme qui eut à découvrir entièrement par lui-même la signification même de la philosophie. Il ne présente pas tant le Platon historique que le philosophe typique, lequel, une fois parvenu à la maturité de l'esprit, "comme un homme qui marche seul et dans les ténèbres", doit prendre un nouveau départ et suivre son propre chemin quelle que soit l'importance de l'assistance qu'il a reçue de ses maîtres et leur talent. Par ce fait même, Fârâbî se révèle un vrai platonicien.
Fiche technique
Fârâbî de son nom complet Abû Nasr Muhammad ibn Muhammad ibn Tarkhân ibn Uzalagh al-Fârâbî également connu en Occident sous les noms de Alpharabius, Al-Farabi, Farabi, Abunaser ou Alfarabi est un philosophe musulman médiéval persan. Né en 872 à Wâsij près de Farab en Transoxiane, ou à Faryab au Grand Khorassan, il meurt à Damas, en Syrie en 950. Il approfondit toutes les sciences et tous les arts de son temps, et est appelé le Second instituteur de l'intelligence.
Il étudie à Bagdad (actuel Irak). On lui doit un commentaire de La République de Platon, ainsi qu'un Sommaire des Lois de Platon. Il fut aussi un théoricien de la musique et un excellent joueur de luth.
Fârâbî fut appelé le « Second Maître » par Maïmonide, le « Premier Maître » n'étant autre qu'Aristote. Il est l'un des premiers à étudier, à commenter et à répandre parmi les musulmans la connaissance d'Aristote et à influencer l'école péripatétique orientale.
Son éloquence, ses talents dans la musique et la poésie lui concilièrent l'estime du sultan de Syrie, Seïf-ed-Daulah, qui voulut l'attacher à sa cour de Damas. Mais Farabi s'en excusa pour s'installer à Alep, voyager en Egypte, et revenir mourir à Damas en 950. Selon une autre version, il passa la plus grande partie de sa vie à la cour de Syrie dès 942, pensionné par le prince. Après avoir accompagné le souverain au cours d'une expédition, il déceda vers l'âge de 80 ans.
Il fut le maître à penser d'Avicenne (indirectement, celui-ci étant né en 980).