Le révélateur des mystères

8,50 €
Disponible
  • 223
  • Mars 2005

Dans l'époque intermédiaire entre l'âge d'or de la civilisation arabe et le XVIIe siècle de la Renaissance safavide en Iran, toute une pédagogie spirituelle se constitua dont nombre d'écoles vivent encore. En cela, le texte de Nûruddîn Abdurrahmân Isfarâyinî est très représentatif du soufisme iranien. Il apporte une lumière nouvelle sur des problèmes concrets de la spiritualité soufie...

Quantité

Présentation de l'éditeur : Souvent, le lecteur européen identifie " soufisme " et vague ascèse mystique et ne connaît que quelques noms célèbres (Ibn'Arabî, Hallâj). Or dans l'époque intermédiaire entre l'âge d'or de la civilisation arabe et le XVIIe siècle de la Renaissance safavide en Iran, toute une pédagogie spirituelle se constitua dont nombre d'écoles vivent encore. En cela, le texte de Nûruddîn Abdurrahmân Isfarâyinî (1242-1317) est très représentatif du soufisme iranien. Il apporte une lumière nouvelle sur des problèmes concrets de la spiritualité soufie. Qu'est-ce que le maître spirituel ? Quelles sont les pratiques par lesquelles on parvient à la plénitude mystique (le silence, la retraite) ? Que sont les centres subtils de l'organisme ? Qu'est-ce que l'amitié de Dieu pour un soufi ? Telle est la singularité de ce traité : unir indissolublement l'expérience concrète et une ontologie complexe.

Fiche technique

Référence
9782070427208
Date de parution
Mars 2005
Collection
Folio Essais
Hauteur (mm)
177
Largeur (mm)
107
Epaisseur (mm)
15
Poids (g)
170
Format
Broché
Format bis
Poche
Langue
Français
Traduction
Landolt, Hermann
Pages
223
'Abd al-Rahmâne al-Isfarâyini, Nûr al-Dîn

Nûruddîn Abû Muhammad 'Abdurrahmân b. Muhammad b. Muhammad al Kasirqî Isfarâyinî, connu sous le nom de Nûruddîn Isfarâyinî, est un maître soufi, membre de la confrérie Kubrâwiyya, né à Kasirq, près d'Isfarâyin, le 7 avril 1242. Il meurt à Baghdâd, vers 1317.

Près de 150 écrits de Nûruddîn Isfarâyinî ont été conservés et compilés au sein de deux recueils. Ils ont été rédigés en persan et en arabe et comportent aussi bien des traités, que de courtes "réponses" ou des lettres. Le premier de ces recueils est intitulé Kitâb al-maktûbât. Le second, vraisemblablement rédigé par 'Alâ'uddawla Simnânî, porte le titre Rasâ'il an-nûr fî shamâ'il ahl as-surûr.

Parmi ces écrits, seuls deux représentent de véritables traités de soufisme. L'un s'intitule Kâshif al-asrâr (Le Révélateur des Mystères); il s'agit d'une réponse à la question du sens spirituel de la tradition des « 70 000 Voiles de Lumières et de Ténèbres… ». L'auteur y aborde l'apparition de la Lumière de Dieu à l'intérieur du cheminant, les voiles qui empêchent cette irradiation, en particulier dans les rapports que le cœur entretient avec l'âme :

« Plus le chercheur Amant avance dans la Quête de l'Aimé, plus le reflet du Soleil de Sa Beauté ravissante fait accroître l'irradiation dans l'intime du coeur de l'Amant, et par là, le chercheur Amant contemple de plus près l'ineffable Beauté réconfortante de la Face de l'Aimé ; et plus l'Amour pour cette Présence croît en lui, jusqu'à ce que par cet Amour, l'être de l'Amant disparaisse dans l'Aimé, et plus l'Amant sort de son ipséité, plus l'Aimé se trouve proche de lui. »

L'autre traité, dont le titre est Fî kayfîyat at-taslîk wa'l-ijlâs fî'l-khalwa, porte sur l'éducation spirituelle et la retraite. Nûruddîn Isfarâyinî s'y attache aux questions pratiques qui permettent d'avoir une idée de la vie à l'intérieur du khânqâh kubrawî. Il y développe notamment les conditions du dhikr, au nombre de huit, reprenant fidèlement celles énumérées par le fondateur de l'ordre7. Le dikhr est un pilier de l'enseignement de la Kubrawiyya. Nûruddîn Isfarâyinî, tout comme l'avaient fait auparavant Najm al-Dîn Kubrâ ou bien Najm al-Dîn Râzî, aborde la manifestation de la Lumière divine au sein de l'être humain à travers une conception des phénomènes colorés, perçus lors de la pratique du dhikr.