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Dieu a gratifié Son Envoyé, Muhammad du Coran, miracle qui se prolonge dans le temps, en mettant au défi l’ensemble des hommes et des djinns [de produire son équivalent], en confondant les égarés et les rebelles, grâce à son ascendant, et en faisant de ce Livre, le printemps des gnostiques et des clairvoyants. On ne se lasse point de le répéter constamment ni de le mettre à l’épreuve du temps. Dieu en a facilité la mémorisation, au point que les plus jeunes le savent par cœur. Il en a garanti la conservation, en le préservant de toute altération et de tout accident. Il est conservé par la grâce et la faveur de Dieu, tant que le jour et la nuit se succéderont. Dieu a permis à des gens habiles et soucieux de précision, qu’Il avait élus, de s’occuper des sciences qu’il contient, et ceux-ci ont réuni, à partir de la matière de chaque discipline, de quoi ouvrir la poitrine des gens de certitude (îqân). Le présent ouvrage est le résumé des bons usages relatifs à ceux qui ont retenu le Coran et des qualités particulières de ceux qui l’on mémorisé, ainsi que de ceux qui cherchent à le mémoriser. En effet, Dieu – glorifié et exalté soit-Il ! – commande d’être de bon conseil envers Son Livre. Or, être de bon conseil envers Son Livre, c’est notamment indiquer les bons usages relatifs à ceux qui ont retenu le Coran et à ceux qui désirent le retenir, et orienter ces derniers vers ces bons usages et appeler leur attention dessus.
Fiche technique
L'imâm naquit à Nawâ en l'an 631 de l'Hégire. Son père, Sharaf, fort pieux à ce qu'on raconte, dirigea son éducation et son orientation. A l'âge de 19 ans, après avoir fait le tour des cheikhs de Nawâ et de l'enseignement qu'ils donnaient, il partit en compagnie de son père à Damas, capitale administrative et politique de la région, mais aussi et surtout capitale des sciences et des arts, pour y étendre la sphère de ses connaissances. En 665, il succéda au titre de recteur de l'Ecole Dâr Al-Hadîth Al-Ashrafiyya après l'imâm Abû Shâma, et assuma cette fonction jusqu'à sa mort. Il suppléa aussi occasionnellement le cadi Shams Ad-Dîn Ibn Khallikân, l'auteur du Wafayât Al-A‘yân, pour le remplacer à la tête de l'école dite Al-Madrasa Al-Rukniyya. L'imâm An-Nawawî écrivit un grand ombre d'ouvrages. La plupart de ses travaux sont relatifs au Hadith, au fiqh et à la lexicologie arabe. Il rendit le dernier soupir au cours du dernier tiers de la nuit du mardi 24 Rajab de l'an 676.